GREENLINE FOUnDATION PLACE L’ART AU COEUR DE LA FORÊT


Expositions, résidences, événements… chaque projet sensibilise aux enjeux environnementaux et soutient des actions concrètes. Inspirée par les artistes de Barbizon, la fondation s’ancre aujourd’hui à La Folie, transformant le lieu en laboratoire vivant de création engagée.
Guidés par Sarah Valente, directrice artistique de La Folie, une vingtaine d’artistes aux univers singuliers ont investi les chambres et les espaces communs, métamorphosant l’hôtel en une œuvre vivante. Têtes de lit sculptées, tables narratives, plafond céleste… chaque pièce s’inscrit dans une harmonie collective, tout en portant la patte unique de son créateur.
Ce dialogue entre les œuvres et l’espace est né d’une collaboration étroite avec le Studio Marion Collard, qui a repensé l’architecture intérieure comme une toile en trois dimensions — sols, murs, plafonds pour accueillir les histoires de chaque artiste.
C’est André Saraiva, créateur du personnage emblématique MR.A, qui a conçu le premier logo de La Folie Barbizon et participé à sa réinterprétation pour la version 2. Il a réinventé ce logo en préservant son âme originelle, tout en marquant cette nouvelle étape.


Sarah Valente
Marion Collard

André Saraiva
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Andrey Zouari
Le travail d’Andrey Zouari, à la croisée du rêve et de la réalité, interroge la finitude de l’existence et les traces que nous laissons derrière nous, symboles de nos tentatives de survie. Ses oeuvres, nourries de figures totémiques et d’entités psychiques anciennes, plongent le spectateur dans un univers onirique où se mêlent fragilité et transformation.
« Perchée sous les toits, la chambre 209 est la plus proche des étoiles. Inspiré par cet espace, j’ai imaginé un ciel constellé, où une procession céleste de symboles invite à l’élévation et à la métamorphose. Cette cartographie poétique tisse récits et rêves dans une dimension intemporelle. »
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Antoine Carbonne
Antoine Carbonne a réalisé pour La Folie Barbizon des fresques murales dans la chambre 001 ainsi que pour le Petit Théâtre et le Salon de musique. Son travail, inspiré de la végétation UV et de la flore locale de Barbizon, crée des oeuvres immersives où la nature se fond avec l’imaginaire, offrant aux visiteurs une expérience visuelle unique et envoûtante.
« La fresque prendra une seconde vie la nuit : plus facétieuse. Grâce au luminaire de Paul Créange diffusant une lumière UV à intervalles réguliers, des détails, invisibles le jour, apparaîtront, évoquant Narcisse et son reflet, une allégorie de l’auteur proche de sa signature. »
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Constance Lafonta
À La Folie Barbizon, Constance Lafonta a créé une fresque, des carreaux pour la salle de bain, un miroir et des tableaux de nature, s’inspirant des peintres de Barbizon. Ses oeuvres cherchent à offrir une expérience immersive, où les éléments – terre, feu, vent, eau – sont perçus à travers des couleurs et des gestes libérés, invitant à une nouvelle relation avec la nature.
« Se laisser dévorer par la nature, abandonner tout contrôle pour un renouveau, peut-être l’espace d’un week-end. Mon travail, créé dans cet esprit de lâcher-prise, vise à révéler cette essence, cette facilité qui émerge dans un cadre particulier, peut-être définitivement à l’hôtel de Barbizon. »
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CYRIL DEBON
Artiste céramiste, Cyril Debon s’inspire de la faune locale pour créer des sculptures à la fois ludiques et poétiques. À La Folie Barbizon, il a imaginé des grenouilles en bas-relief et une chambre entièrement dédiée aux chauves-souris, où ces créatures en céramique semblent prendre vie, peuplant murs et plafonds avec une fantaisie captivante.
« À La Folie Barbizon, où nature et histoire artistique se rencontrent, j’aimerais offrir aux visiteurs une parenthèse d’évasion et de connivence avec les êtres facétieux de mon univers. Entre rire, tendresse et mélancolie, mon travail invite à un regard plus libre et attentif aux vies minuscules qui nous entourent. »
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Éloïse Van Der Heyden
Plasticienne et scénographe, Éloïse Van Der Heyden conçoit des installations textiles organiques et fluides. Pour l’hôtel, elle a imaginé des rideaux drapés imprimés de végétation pour la chambre 002, le salon et le restaurant. Ses créations apportent une touche vivante et enveloppante, transformant les espaces en paysages poétiques.
« Cette forêt a quelque chose d’enchanté, d’intemporel. L’océan qui s’est retiré a sculpté ces blocs de grès et laissé apparaître, ici et là, un sol de sable blanc. Cette ancienneté, renforcée par la longévité des arbres, nous plonge dans une autre temporalité, où nous ne sommes plus l’unité de mesure du monde. »
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Giulia Zanvit
Profondément inspirée par la nature, Giulia Zanvit a grandi au coeur d’un mas cévenol entouré de forêts près d’Alès. Cette proximité avec le vivant nourrit son imaginaire et traverse ses créations. Pour La Folie Barbizon, elle a créé un mobile lumineux, une oeuvre aérienne et poétique qui dialogue avec l’esprit du lieu et invite à la contemplation.
« À l’image des artistes de Barbizon, j’ai quitté l’atelier pour explorer la forêt. J’y ai rencontré la Lunaire annuelle à l’état sauvage et l’ai assemblée avec soin pour créer Astre, une oeuvre mobile et végétale, tissée comme un nid en quête d’équilibre. »
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Hugo Drubay
Hugo Drubay est designer et artiste, distingué par le Mobilier National, la Villa Noailles et la Villa Médicis. Il allie artisanat traditionnel et innovation technologique. Inspiré par la forêt de Fontainebleau, il a créé pour La Folie Barbizon une frise sculptée et des peintures en teinture végétale, capturant la poésie et la force de la nature.
« Je souhaite plonger les visiteurs dans un rêve enchanteur, où la symbiose entre les rochers et les arbres de Fontainebleau invite à la contemplation et éveille les sens. »
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John Fou
John Fou est illustrateur et peintre mural. Il puise au quotidien son inspiration dans les marginalia médiévaux, ces dessins fantaisistes en marge des manuscrits anciens. Pour La Folie Barbizon, il a réalisé des fresques murales riches en détails et en références historiques, invitant tous les visiteurs à plonger dans un univers à la fois érudit et merveilleux.
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Loumi Le Floc’h - « Precious Peels »
Loumi Le Floc’h est une artiste plasticienne qui transforme les matières organiques en oeuvres sensibles et lumineuses. Son projet «Precious Peels» métamorphose des épluchures d’aubergine en surfaces translucides et colorées, évoquant des vitraux organiques où la lumière danse avec la matière.
« Avec Precious Peels, je révèle la transformation d’un simple déchet végétal en une surface précieuse et lumineuse. Ces vitraux organiques célèbrent la métamorphose et la poésie du vivant, invitant à contempler les cycles naturels et la mémoire des matières. »
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Marine Breynaert
Designer d’éclairage, Marine Breynaert s’inspire des ambiances rustiques pour créer des luminaires évocateurs. À La Folie Barbizon, elle a conçu des torches inspirées des tavernes médiévales, conférant aux espaces une ambiance feutrée et intime.
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Mathias Kiss
Ancien compagnon du Devoir et spécialisé dans la peinture, les décors et les trompe-l’oeil, Mathias Kiss mêle artisanat et art contemporain. Ses oeuvres ont été exposées au Palais de Tokyo, au Palais des Beaux-Arts de Lille et au Mobilier National. À La Folie Barbizon, il a réalisé une fresque pour le restaurant, fusionnant tradition et modernité.
« Je suis là pour apporter une petite pierre de plus aux côtés des complices de ce projet, et pour perpétuer un esprit ainsi qu’un reflet capturé du lieu, pour le lieu. »
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Ugo Schildge
Ugo Schildge est un artiste écologiste mais non revendicateur et dont la vocation s’exprime à travers un regard fantasmagorique sur la flore et la faune. L’Homme intervient discrètement dans ses compositions, souvent camouflé par la végétation. Pour la chambre 206, intitulée « Les oiseaux nuages », Ugo Schildge imagine un espace de voyage et de rêverie.
« J’ai conçu une chambre où l’on peut voler, planer et se rappeler qu’il faut migrer le plus souvent possible, comme les oiseaux. »
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MAX COULON
Représenté par la Galerie Romero Paprocki et la galerie Nosbaum Reding, Max Coulon explore les matières brutes comme le bois, le béton et le bronze pour créer des oeuvres figuratives marquées par un contraste entre brutalité et douceur. À La Folie Barbizon, il a conçu une arche monumentale et un personnage à l’entrée de l’hôtel.
« J’ai voulu figurer un des personnages du conte : une petite statue en béton qui accueillera les visiteurs. Assis sur le muret à l’entrée de l’hôtel, il devient un protagoniste incarnant directement l’histoire, marquant ainsi le commencement d’une expérience onirique ! »
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PANGEA
Pangea est un duo artistique fondé par Colombine Jubert et Laëtitia Rouget. Leur travail hybride mêle art textile, installation, performance et design, célébrant la nature, l’humain et notre rapport au vivant. Pour La Folie Barbizon, elles ont imaginé les chambres 107 et 108 autour du mariage mythique de la fée Théia et du Chevalier-Ours.
« L’esprit chevaleresque du lieu résonne avec notre univers néo-héraldique, où drapeaux et symboles deviennent les porte-paroles des valeurs que nous défendons. En tant que lieu manifeste des valeurs portées par Chapitre Six et Greenline, La Folie était une collaboration évidente, car nous partageons la même vision d’un meilleur monde. »
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Papier boulettes
Papier Boulettes crée des fresques monumentales en papier recyclé, en s’inspirant des techniques d’isolation écologique. Fondé par Maud Bocquet et Zélie Boulestreau, le collectif est aujourd’hui porté par la direction artistique de cette dernière. En collaboration avec l’artiste Roxane Vermis, elle transforme les murs de La Folie Barbizon en oeuvres délicates et texturées.
« J’ai puisé dans mes souvenirs d’enfance, de week-ends passés en famille dans la forêt de Fontainebleau, entre sable et chaos rocheux. La texture du papier recyclé évoque ces paysages minéraux. »
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Paul Créange
Paul Créange interroge les potentialités poétiques des technologies contemporaines à travers des installations lumineuses et des dispositifs sensoriels. Pour l’hôtel, il a conçu des luminaires jouant avec les ombres et les éclats, sculptant des atmosphères entre rêve et réalité. Son travail dialogue avec l’héritage du lieu, plongeant la tradition de la lumière comme élément vivant.
« L’évolution organique et la bioluminescence du conte de Sarah m’ont profondément inspiré. J’ai voulu transposer cette idée dans une installation où la lumière naît, se propage et réagit à son environnement, comme un organisme vivant. »
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Pauline Guerrier
Diplômée des Beaux-Arts de Paris, Pauline Guerrier explore les savoir-faire traditionnels à travers le monde, confrontant techniques ancestrales et enjeux contemporains. Pour La Folie Barbizon, elle a créé « La forêt des hamadryades », une fresque tissée évoquant la métamorphose mythologique et la fusion entre les corps et les arbres.
« À travers ce projet, je cherche à éveiller l’imaginaire des voyageurs. J’espère que leur âme d’enfant se réveillera, comme dans l’histoire de Peter Pan, et qu’ils s’immergeront pleinement dans l’expérience que nous leur offrons. »
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Théophile Stern
Artiste céramiste, Théophile Stern crée des installations évoquant le mouvement et la poésie de la nature. Dans les chambres et salles de bains de La Folie Barbizon, il a réalisé des bas-reliefs ornés de figures d’oiseaux et d’éléments floraux, transformant chaque espace en un tableau vivant, inspiré des tapis persans et des pavements médiévaux.
« Inspirée de l’histoire équestre de Fontainebleau et de la légende du Grand Veneur, mon installation pour La Folie Barbizon mêle Art nouveau, parterres anciens et motifs persans. Deux chevaux en argile rouge se font face, entourés d’ornements céramiques aux formes végétales imaginaires, comme des auras rayonnantes dans l’espace nuptial. »
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Victor de Rossi
Convaincu que la création de mobilier d’art passe par un travail manuel, Victor de Rossi façonne des oeuvres organiques et uniques, issues d’une relation directe et intuitive avec la matière. Influencé par Carlo Bugatti, Brancusi et le futurisme italien, il mêle esthétique, fonctionnalité et une pointe d’humour dans chacune de ses créations.
« Pour inviter le visiteur à questionner son rapport à la nature, j’ai volontairement disproportionné les éléments de la forêt de Fontainebleau. Cette expérience immersive replace l’homme en bas de l’échelle du vivant. Passer la nuit avec ces têtes de lit aux formes de fleurs dystopiques, de champignons géants, et de marqueteries enchanteresses, c’est accepter que la nature nous surpasse. »